Les origines de la croissance économique

Dans l'histoire économique, nous analysons 4 origines à la croissance économique (augmentation soutenue pendant une longue période de la richesse d'un pays) auxquelles nous pouvons associer à chacune d'entre elles un auteur.

On distingue tout d'abord la croissance analysée par Smith qui relève de la division du travail dans son livre "La richesse des nations" en 1776. Ainsi, à l'échelle d'une entreprise ou d'une nation, l'efficacité du facteur travail augmente, car la spécialisation c'est l'apprentissage d'un savoir faire en particulier.

Ensuite, J. Schumpeter met en avant le processus de destruction créatrice. Ainsi, on détruit ce qui est vieux et obsolète et on invente ce qui est mieux. C'est le but du progrès technique : augmenter la productivité. Cette seconde origine de la croissance avancée par Schumpeter est donc l'idée que l'innovation est au cœur des phases d'expansion économique au cour de l'histoire économique : machine à vapeur, et cetera.

Puis, en 1950, R. Solow est à l'origine d'une analyse économique qui place au centre de la théorie de la croissance non pas le progrès technique (qui serait pour lui un facteur exogène) mais l'investissement. L'investissement, c'est ce qui permet d'augmenter la quantité de capital d'un pays. Si ce dernier augmente plus vite que la population, alors on constate une augmentation du capital/tête, c'est la croissance d'après Solow.

Enfin, la quatrième origine de la croissance est celle possible par la croissance démographique. En effet, E. Boserup estime que l'augmentation de la population exerce une pression qui pousse les dirigeants à trouver des solutions pour permettre l'accueil et la bonne santé de la population. C'est ainsi que la révolution industrielle du XVIIIe siècle est marquée par une augmentation dans le même temps de millions d'habitants. (Reste à savoir qui est la conséquence de quoi : la croissance démographique permet la croissance économique ou bien est-ce l'inverse ?).