L'instant économico-philosophique : le théorème du lampadaire.

Publié le par Laurent

On peut utiliser le théorème du lampadaire de Jean-Paul Fitoussi pour présenter cela : un homme cherche ses clefs de voiture seul dans la nuit. Ce qu'il va faire, c'est qu'il va chercher vers le lampadaire qui se situe à 100 mètres de sa voiture. Pourquoi fait-il cela ? Car si jamais ses clefs étaient dans l'espace éclairé par le lampadaire, il serait les retrouver ! Or, dans le noir, il ne sait pas où chercher. L'économiste, c'est cet homme un peu fou, mais rationnel, qui cherche ses clefs à 100 mètres de sa voiture. Pour répondre à une question (trouver des clefs dans le noir absolu), l'économiste doit d'abord se mettre dans un cadre (à la lumière du lampadaire).

 

Une fois la recherche faite, l'économiste aurait tendance à "déplacer les clefs vers la zone éclairée par le lampadaire" (l'hypothèse : si...) car l'économiste ne sait raisonner que dans cette zone de lumière alors que dans l'obscurité, il ne sait pas. Le problème économico-philosophique des économistes ne serait-il donc pas là ? Au lieu de déplacer les clefs vers la zone éclairée, l'économiste ne devrait-il pas déplacer ou construire de nouveaux lampadaires pour faire face à l'obscurité ?

Publié dans Histoire économique

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