La mondialisation en débat.

Publié le par Laurent

La mondialisation, caractérisée par une intensification des échanges commerciaux et une intensification de la concurrence, fait débat depuis la manifestation "alter-mondialiste" de Seattle en 1999, avec comme tête de fil, l'économiste Joseph Stiglitz. Le débat s'organise autour de trois visions de la mondialisation.

Tout d'abord, il y a les libéraux qui sont favorables à la mondialisation actuelle qui, d'après eux, augmente la compétitivité des agents économiques et abaisse le pouvoir de l’État sur l'économie. Le marché est le meilleur instrument de régulation possible face aux "imperfections de l’État". Ainsi, si des millions d'hommes s'enfoncent dans la trappe à pauvreté, c'est justement parce qu'ils ne bénéficient pas de la mondialisation !

Ensuite, il y a les réformistes qui eux sont aussi favorables à la mondialisation, mais souhaitent un encadrement au niveau mondial dans le but notamment d'être conforme aux principes de développement durable : efficacité économique, protection de l'environnement, équité sociale. Finalement, les réformistes réclament une régulation de la mondialisation par plus d'interventionnisme pour résoudre les "imperfections du marché".

Enfin, la vision réformiste plus radicale est celle des anti-mondialistes qui pensent qu'une autre mondialisation est possible, c'est pourquoi on les appelle les "atler-mondialistes". C'est ainsi qu'ils dénoncent la mondialisation libérale qui ne fait qu'un seul gagnant, les grandes multinationales au profit des petits. Sans règle, elles sont constamment à la recherche de profit et pour cela, elles vont produire là où il y a le moins de normes, le moins de règles, les salaires les plus bas, les conditions de travail les plus difficiles. C'est le retour en arrière économique !

Source :

  • La mondialisation, Pierre-Noël Giraud, Éditions Sciences Humaines, 2014.

Publié dans Histoire économique

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